Salaire coiffeuse : Quel est le salaire moyen en France ?

En France, le salaire d’une coiffeuse en début de carrière ne dépasse pas toujours le SMIC, même dans les grandes villes. Pourtant, certains professionnels du secteur franchissent aisément le cap des 2 500 euros mensuels après quelques années d’expérience ou en se spécialisant. L’écart de rémunération entre salarié et indépendant reste marqué, tout comme celui observé entre établissements franchisés et salons de quartier. Des disparités notables persistent selon la région, la clientèle visée et les compétences acquises au fil du temps.

Le salaire moyen d’une coiffeuse en France : chiffres clés et tendances pour 2022 et 2025

En 2022, le salaire moyen d’une coiffeuse oscille généralement entre 1 500 et 1 800 euros brut mensuels. Les chiffres issus de la convention collective nationale coiffure dressent un panorama nuancé : à Paris, à Angers ou à Toulon, chaque situation est unique. Formation, expérience, type de salon, tout compte. Une coiffeuse qui sort de l’école avec un CAP coiffure démarre très souvent au SMIC (1 747,20 euros brut début 2023). Mais dès que les échelons s’accumulent, coiffeuse qualifiée, responsable, manager de salon, les salaires prennent un autre relief, et dépasser 2 300 euros brut n’a rien d’exceptionnel.

Lire également : Origine du terme 'sommeil de beauté' : signification et histoire

Pour mieux saisir ce que révèlent les rémunérations actuelles :

  • Salaire minimum conventionnel au 1er janvier 2023 pour niveau 1 échelon 1 : 1 747,20 euros brut
  • Salaire observé pour un profil confirmé (niveau 3 échelon 3) : 2 100 à 2 350 euros brut
  • Pourboires et commissions : montants qui varient selon la politique du salon et la générosité de la clientèle

La différence entre le brut et le salaire net se fait vite sentir. Débuter revient à gagner environ 1 380 euros net, avant primes et pourboires qui, pour certains, changent la donne. Les tendances continuent sur cette trajectoire ascendante pour 2025, en lien direct avec la revalorisation régulière du SMIC et les négociations collectives. Bouger, viser une spécialisation, accéder à des postes dans des établissements réputés figurent parmi les leviers les plus efficaces pour voir sa fiche de paie s’épaissir.

A voir aussi : 100 whey protein : pour la prise et le maintien de la masse musculaire

Quels facteurs font varier la rémunération dans le métier de la coiffure ?

Dans ce secteur, les écarts de salaire découlent d’une équation : expérience, spécialisation, localisation, statut. Une professionnelle installée à Paris n’encaisse pas le même montant que celle d’une petite ville, l’écart reste tangible. Salon indépendant ou franchise nationale, c’est tout l’environnement de travail qui influe sur la rémunération : taille de l’équipe, réputation du lieu, profil de la clientèle. Ces éléments, loin d’être anecdotiques, conditionnent chaque progression salariale.

L’expérience est un levier incontournable. Après dix années dans la coiffure, la prime d’ancienneté inscrite dans la convention collective entre en jeu et les passages de niveau sont autant d’occasions de voir le salaire augmenter. Monter en niveaux et échelons n’est pas qu’une formalité sur papier : la reconnaissance se traduit sur la fiche de paie.

Autre trajectoire : celle du coiffeur à domicile ou du professionnel devenu indépendant. Gérer ses tarifs, son planning, son matériel, voilà la liberté, mais une liberté qui comporte aussi ses risques et ses obligations. Certains y gagnent en revenus, d’autres préfèrent la sécurité du salariat.

Pour compléter le salaire fixe, il faut compter sur les pourboires et commissions perçus sur la vente de produits. Pour les apprentis ou salariés en contrat de professionnalisation, la rémunération reste alignée sur un pourcentage du SMIC, selon l’âge et l’année du contrat. Le secteur de la coiffure regorge finalement de scénarios et de parcours où la combinaison des choix de carrière et de la mobilité façonne chaque niveau de rémunération.

Évolution professionnelle après un CAP coiffure : quelles perspectives concrètes ?

Le CAP coiffure reste la première marche du métier. Avec ce diplôme en main, on accède à un poste de coiffeur débutant et à la grille salariale correspondante de la convention collective. Mais ce n’est pas un plafond : d’autres options s’ouvrent très vite à celles et ceux qui souhaitent élargir leurs horizons.

Compléter sa formation, c’est accélérer sa progression. Le brevet professionnel (BP coiffure), après deux ans de pratique, rend possible l’accès à des postes plus valorisés, coiffeur qualifié, hautement qualifié, gestionnaire de salon. Pour aller plus loin, le brevet de maîtrise (BM coiffure) ou le BTS métiers de la coiffure offrent des perspectives en management, créativité, pédagogie ou innovation technique.

Des parcours évolutifs et spécialisés

Plusieurs chemins s’offrent aux professionnels ambitieux :

  • CQP responsable de salon de coiffure : la voie royale vers la gestion et l’entrepreneuriat.
  • Spécialisations techniques, comme la coloration, la coiffure événementielle ou le visagisme, pour affiner son expertise et sortir du lot.
  • Réorientation vers des métiers liés : démonstrateur, formateur, technico-commercial pour des marques spécialisées.

Progresser dans les échelons, se former à une technique en vogue ou changer d’environnement professionnel : chacun dessine son parcours et choisit sa montée en compétence. Ceux qui se renouvellent perpétuellement, qui cherchent à affiner leur savoir-faire, s’éloignent de l’image figée du salon de quartier pour façonner une carrière modulable et ambitieuse.

coiffeuse salaire

Se former et s’informer : les ressources pour booster sa carrière de coiffeuse

Choisir une bonne formation cap coiffure pose les fondations d’une carrière durable. Les formations continues, nombreuses aujourd’hui, permettent d’actualiser ses techniques et de suivre le fil des tendances qui font et défont le métier. Poursuivre ses apprentissages facilite la spécialisation ou la transition vers de nouvelles fonctions, le tout sans cesser d’exercer.

Décoder la convention collective nationale coiffure est un réflexe à adopter. Les règles d’évolution, les paliers de rémunération, les mécanismes pour faciliter la mobilité y sont clairement détaillés. Des ateliers à destination des salariés et des professionnels de la coiffure sont régulièrement organisés pour s’approprier ces textes et avancer sur des projets concrets.

Le brevet professionnel (BP coiffure) constitue une étape de choix, qui ouvre la gestion d’équipe et la montée en compétence technique. Ce parcours, éligible à des dispositifs de financement, peut s’accompagner de spécialisations : extension, coiffure artistique, visagisme, autant de cordes à ajouter à son arc.

Concours, événements professionnels, échanges entre pairs : tous ces temps d’échange dessinent d’autres perspectives, nourrissent la curiosité et renforcent un réseau essentiel. Car, dans le monde de la coiffure, il n’est pas rare de voir un contact, un conseil ou une rencontre provoquer l’éclaircie ou tracer un nouveau chemin.

À chaque étape de leur histoire, les coiffeuses réinventent leur métier, et leur rémunération, avec agilité. De la première coupe réalisée à la tête d’un salon, et parfois jusqu’aux podiums internationaux, le secteur réserve bien des surprises à celles et ceux qui osent s’y investir complètement.